Avec la grande quantité de nouveaux adeptes de VR et de camping, j’ai eu envie de rédiger un article pour les nouveaux adeptes de véhicules récréatifs. Le camping est une activité de plus en plus populaire, surtout avec la pandémie. Vous êtes un tout nouveau propriétaire ou mijotez un projet d’acquisition pour la saison 2022? Cet article va vous intéresser!
Valérie et moi vivons sur la route depuis 2016. Au fil du temps, on a accumulé beaucoup d’expérience et un paquet d’informations sur le VR et le camping. On des vidéos, des podcasts et plusieurs articles de blogue sur à peu près tous les sujets. J’ai donc eu l’idée d’en faire une synthèse, une petite « Bible du VR 101 », et de vous la partager ici en 10 chapitres :
Vous pouvez tout lire de A à Z ou aller directement au chapitre qui vous intéresse. J’ai beaucoup synthétisé les informations pour l’article, sinon, ça aurait donné un roman! Si vous voulez allez en profondeur, suivez les hyperliens que j’ai mis un peu partout.
1. Types de véhicules récréatifs
Il y a deux grandes familles de véhicules récréatifs : les motorisés et les VR remorqués. La famille des motorisés comprend trois classes, qu’on désigne avec les lettres A, B et C. Les motorisés « classe A » sont les plus grands. On les reconnaît parce qu’ils ont une « face » droite, comme un autobus. Certains sont d’ailleurs construits sur un châssis d’autocar et peuvent mesurer jusqu’à 40 pieds. En général, ce sont des VR luxueux et hyper bien équipés, parfaits pour ceux qui recherchent une véritable maison sur roue.
Les « classe B » sont les plus petits. En fait, ce sont des vans dans lesquelles l’espace cargo a été aménagé pour le camping avec un lit, une cuisinette et, quelques fois, un espace salle de bain. En règle générale, les « classe B » sont fabriqués à partir de fourgonnettes qui ont déjà une bonne hauteur, comme les modèles Mercedes Sprinter, Ford Transit ou Ram ProMaster. Sinon, il y a des modèles avec un toit pop-up.
Entre les deux, il y a les « classe C ». Ils sont également construits sur le châssis d’une fourgonnette, mais ont une caractéristique particulière : une capucine au-dessus de la cabine. Cet espace peut être conçu pour une couchette ou un rangement. Les « classe C » ont différentes longueurs — certains vont jusqu’à 35 pieds — et ils sont généralement un peu plus larges que les « classe B ». C’est souvent le type de VR parfait pour les familles avec enfants, car ils peuvent souvent accommoder jusqu’à 6 personnes.
La famille des VR remorquables, regroupe les tentes-roulottes, les caravanes classiques, ou les roulottes comme on dit au Québec, ainsi que les caravanes à sellette (« fifth wheel »), surélevées à l’avant pour être attachées dans la boîte d’un pick up avec un attelage spécial.
On peut aussi ajouter les caravanes de spécialité comme les caravanes « cargo » (toy haulers), conçues pour recevoir plus de bagage et d’équipements et même des véhicules (moto, VTT, etc.) grâce à un espace dédié l’arrière, les caravanes hybrides, c’est-à-dire des tentes-roulottes pleine hauteur — les lits, aux deux extrémités de la roulotte sont repliables — et les caravanes de parc, souvent très longues et semblables à une petite maison mobile, faites pour être installées au même endroit pour la saison.
Enfin, il y a les caravanes portées ou les « boîtes campeur » comme notre modèle LOKI Basecamp — qui s’installent dans la boîte d’un pick up.
Pour avoir plus de détails sur les types de VR et leurs caractéristiques, allez voir du côté de l’Association des commerçants de véhicules récréatifs du Québec.
2. Comment faire le bon choix de VR
Comme vous vous en doutez, les prix varient énormément d’un type de VR à l’autre. On peut trouver des tentes-roulottes à moins de 10 000$, mais pour une caravane, on parle davantage de 20 000 $, 40 000 $ ou 60 000 $. Le prix dépend de la grandeur, des équipements et de la qualité générale des matériaux et des finis. Et pour des caravanes haut de gamme comme les Airstream, ça peut facilement dépasser les 100 000 $.
Si les motorisés vous intéressent, les prix commencent à 60 000 $ pour les plus petits « Classe C ». Pour les B et les A, il faut mettre au moins 100 000$ pour un véhicule neuf et jusqu’à un ou deux millions pour les plus luxueux, comme les superbes modèles aménagés sur les châssis des autobus Prévost.
Le prix d’acquisition est, évidemment, un élément important, mais ce n’est pas ce qui compte le plus. Ce qui compte vraiment, c’est le coût de possession, c’est-à-dire la différence entre le montant payé lors de l’acquisition et le prix obtenu au moment de la revente, quelques années plus tard.
Après le coût de possession, l’élément le plus important à considérer, c’est le type de voyages que vous avez l’intention de faire. Pour sortir des sentiers battus, vous rendre au Mexique, camper dans des parcs nationaux et faire du boondocking, pensez caravane portée, « classe B » ou petite caravane robuste équipée d’un bon système batterie + panneaux solaires (voir la section 4 à ce sujet). En passant, pour ceux qui ne connaissent pas ce terme américain que j’utilise très fréquemment, le boondocking, c’est le camping en autonomie complète, sans être branché aux services comme l’eau ou l’électricité.
Si vous utilisez le VR que pour les week-ends et vos vacances annuelles, et si vous voyagez avec des enfants, les caravanes classiques de 25 pieds et plus ainsi que les grands « Classe C » seraient sans doute de bons choix. Ils offrent un meilleur rapport espace / prix et peuvent généralement permettre de coucher 4 à 6 personnes.
Si vous êtes du genre à faire du Québec-Floride, ou rouler sur les grandes autoroutes jusqu’à destination et demeurer sur place de façon stationnaire pour plusieurs semaines, vous pouvez opter pour des véhicules plus longs et plus lourds. Vous n’aurez sans doute pas besoin d’investir pour des panneaux solaires ou de grands réservoirs, car vous bénéficierez probablement des trois services une fois sur place (eau, électricité et égouts).
Peu importe où vous vous situez dans l’échelle des types de voyage, je vous recommande de réfléchir à trois éléments fondamentaux avant d’effectuer votre achat :
1) La hauteur de la garde au sol et la position des éléments techniques installées sous le ventre de votre VR. Une caravane avec une garde au sol très basse aura une bonne tenue de route, mais ne pourra pas rouler sur le gravier ou les routes pleines de trous (comme au Mexique ou en Alaska) sans risque. Et si les tuyaux, le filage ou les embouts des réservoirs sont installés de façon un peu précaire ou trop près du sol, ils pourraient être vulnérables aux bris sur la route.
2) Si vous prévoyez faire de longs road trips, la tenue de route et le confort de roulement prendront beaucoup d’importance. Pour une caravane, recherchez un modèle aérodynamique. Pour les motorisés, pensez à un « diesel pusher », avec le moteur à l’arrière ce qui éliminera presque entièrement le bruit et les vibrations.
3) La longueur du VR et le nombre d’essieux sont deux autres éléments sous-estimés. Si vous voulez bouger souvent, allez dans les campings de parcs nationaux ou en boondocking, pensez petit pour rester agile. Et si vous avez deux essieux, sachez que ça vous coûtera plus cher sur les traversiers et aux stations de péage des autoroutes! Par contre, une caravane à double essieux vous permettra de charger plus de poids.
Je peux aussi donner quelques conseils à ceux qui prévoient utiliser leur VR à temps plein ou pendant plusieurs mois consécutifs chaque année. La première chose à privilégier, c’est la qualité des matériaux, autant pour la valeur de revente et le coût de possession que pour la durabilité. Les VR sont généralement construit avec des matériaux léger dans le but d’une utilisation de quelques semaines par années. En utilisant un VR bas de gamme à temps plein et pour une longue période, on s’expose à beaucoup de bris sur la route.
Faites la liste de vos éléments essentiels, les choses dont vous ne pourriez pas vous passer. Ça peut être une salle de bain avec douche à part, un lit permanent, une grande table avec banquettes pour travailler, etc. Ensuite, sélectionnez le plus petit VR qui répond à ces critères. De cette façon, vous optimiserez confort et agilité.
Vérifiez la taille des réservoirs en vous assurant qu’il y a un bon équilibre entre le réservoir d’eau fraîche et ceux des eaux grises (lavabos et douche) et noires (toilette). Favorisez les grands réservoirs d’eaux grises, c’est généralement celui qui se remplit le plus vite.
Assurez-vous que la capacité de chargement répond à vos besoins (repérez l’étiquette avec l’acronyme « CCC » pour Cargo Carrying Capacity). Vous seriez surpris de connaître le poids de toutes les choses qu’on emporte en voyage : vêtements, équipements de loisir, nourriture, eau, ça monte vite! La marge de manœuvre peut être minime pour certains modèles, surtout pour les caravanes / roulottes avec un seul essieu.
Enfin, le dernier conseil, mais non le moindre surtout pour ceux qui vivent à temps plein ou qui partent pour un long voyage, c’est de choisir un modèle qui maximise la fenestration. Il ne faut pas oublier l’importance de la lumière naturelle pour le moral.
Et avant d’acheter, ça peut être une bonne idée de louer un modèle semblable à celui que vous avez en tête afin de confirmer s’il vous convient vraiment. La plate-forme RVezy est très intéressante pour ça. J’ai d’ailleurs publié un article assez détaillé sur les avantages-désavantages de l’achat versus la location. Si ça vous intéresse, faites un petit détour par ici.
3. Les articles de base et les accessoires pour se gâter
Il y a quelques mois, j’ai publié un article qui détaillait les 10 articles essentiels, à avoir absolument avec soi au moment de partir pour votre tout premier voyage en VR. Je vous en fais la liste ici :
- Un boyau pour l’eau fraîche, pour remplir le réservoir ou pour brancher le VR au service d’aqueduc du camping. Et attention, il ne faut pas utiliser les boyaux standards pour le jardinage, il faut que ce soit spécifié que c’est pour l’eau potable.
- Deux cale-roues pour immobiliser le VR de façon sécuritaire sur son emplacement et des blocs et niveleurs pour le mettre au niveau. Attention, la plupart des VR possèdent des stabilisateurs et non des pattes auto-nivelantes. Avec des stabilisateurs, on place les blocs sous les roues du VR pour le mettre de niveau, on ne peut se servir des stabilisateur pour cette tâche. Ils servent uniquement à maintenir le véhicule solidement en place et éviter que ça brasse lorsque nous sommes à l’intérieur.
- Un adaptateur 15-30 ampères qui pourra être connecté au fil de 30 ampères fourni avec votre VR, car dans certains campings, il n’y a que des prises de 15 ampères. Vous pourriez aussi vous munir d’un adaptateur 30-50 ampères, car certains grands parcs à VR n’offrent que du 50 ampères.
- Un régulateur de pression d’eau, car la pression d’eau fournie par les campings peut être très faible comme très élevée. On ne sait jamais ce qui nous attend avant de se brancher. Les tuyaux, valves et raccords de plomberie des VR sont souvent en plastique. Ils sont donc très fragiles et peuvent facilement briser ou se détacher sous une trop forte pression.
- Un petit coffre à outils pour réparations d’urgence avec, minimalement : fusibles de remplacement, tournevis universel, pinces, perceuses avec mèches pour le métal et le bois, « duck tape », sangles de plastique, couteau suisse ou petit couteau de chasse, lampe de poche ou lampe frontale, tube de scellant pour calfeutrage.
- Un cadenas pour verrouiller le mécanisme d’ouverture de l’attache-roulotte.
- Un manomètre et une trousse de réparation, pour vérifier la pression de tous vos pneus et vous permettre d’effectuer une réparation d’urgence pour vous rendre au prochain garage.
- Un BBQ portatif, pour des raisons évidentes!
- Des articles pour l’emplacement : tapis en nylon, chaises pliantes — polyvalentes et légères — table pliante, corde à linge, hache et balai.
En plus de ces articles de base, je peux aussi vous conseiller 10 autres articles coups de cœur pour vous faciliter la vie en VR dont le filtre Acuva pour l’eau , un must si vous avez l’intention d’aller au Mexique et que vous ne voulez pas dépendre des bouteilles d’eau.
4. Électricité, panneaux solaires et batteries
Il y a quelques mois, j'ai reçu une question sur Facebook qui m'a vraiment frappée! Émilie m'a écrit pour me demander pourquoi son ordinateur ne recharge pas quand elle le branche dans la prise de sa roulotte. Ça m'a fait réaliser que je parle toujours de batteries, de panneaux solaires, de systèmes électriques révolutionnaires, mais je n'avais jamais pris le temps d’expliquer la base de l'électricité en VR… J’ai donc produit une capsule là-dessus :
Dans tous les types de VR, il y a deux types de courant : AC et DC. L’alternatif 120 volts (AC), pour les appareils énergivores, fonctionne seulement lorsque le VR est branché à l’alimentation électrique du camping. Le courant direct 12 volts (DC) peut faire fonctionner les ventilateurs, l’éclairage, la pompe à eau, le téléviseur et les prises USB.
On n’a pas toujours accès au courant alternatif. Il faut donc être en mesure d’emmagasiner de l’énergie dans une ou plusieurs batteries pour faire fonctionner les appareils alimentés avec le 12 volts. Heureusement, la plupart des VR viennent avec une batterie à l’acide ou un modèle AGM. On peut donc s’en contenter ou l’améliorer en doublant ou triplant la banque de batterie.
Pour aller un peu plus loin, surtout si vous aimez camper en autonomie complète, je vous recommande d’investir et de vous procurer des batteries au lithium, nettement plus performantes et avec une durée de vie au moins deux fois plus longue.
Pour recharger les batteries, il y a 4 options : les brancher au camping ou à la maison avant de partir, les charger en roulant à l’aide de l’alternateur du véhicule, utiliser une génératrice ou utiliser des panneaux solaires et bénéficier d’une énergie renouvelable
Ensuite si vous voulez utiliser des appareils énergivores, vous aurez besoin d’un onduleur — à ne pas confondre avec le convertisseur qui recharge votre batterie. L'onduleur sert à convertir le courant de votre batterie 12V (DC) en 120V (AC) pour vous permettre d'utiliser vos appareils électriques lorsque vous n’êtes pas branché dans un camping ou à la maison. On recommande toujours d'opter pour un onduleur à ondes pures de bonne qualité qui sera sécuritaire pour vos appareils électriques plus sensibles (ordinateurs, télévisions, etc.).
5. Entretien et préparation du VR au printemps et à la fin de la saison
J’ai décortiqué toutes les étapes relatives à « l’hivernisation » et à la « déshivernisation » des VR. Je sais, ces deux mots n’existent pas dans les dictionnaires, mais dans le monde du VR, c’est le vocabulaire d’usage, alors je ne me prive pas.
À l’automne
Cet article de blogue décrit en détail — avec photos à l’appui — tout ce qu’il y a à faire pour entreposer son VR pour l’hiver. En gros, il y a 6 étapes principales :
- Grand ménage de l’intérieur;
- Vidange et nettoyage des réservoirs (eau fraîche, eaux grises et eaux noires);
- Nettoyage et inspection de l’extérieur;
- « Transfusion » du système de plomberie avec un liquide antigel;
- Rangement des batteries;
- Remisage de la caravane et protection.
Au printemps
J’ai préparé le même genre d’article pour la « déshivernisation » avant la saison de camping. Au printemps, il y a 8 étapes :
- Un premier lavage et inspection de l’extérieur;
- Installation de la batterie (retirée à l’automne);
- Traitement des caoutchoucs et lubrification;
- Branchement de l’eau et inspection du système de plomberie;
- Vidange du liquide antigel (injecté à l’automne);
- Inspection et mise en fonction du chauffe-eau;
- Inspection et mise en fonction de tous les appareils électriques;
- Vérification de la pression des pneus;
6. Sécurité sur la route et au camping
Il y a un ensemble de règles de sécurité routière qui s’appliquent aux VR que vous ne connaissez peut-être pas. J’en ai souvent parlé, parce que c’est hyper important! Allez voir ce podcast et cet article de blogue. En gros, il y a 6 éléments à surveiller.
Les feux et les phares doivent être fonctionnels et conformes à ceux d’origine. Il est recommandé de les vérifier systématiquement, à chaque fois que vous prenez la route. Même si vous l’avez vérifié le jour d’avant. Votre VR subit un tremblement de terre quand vous roulez. Toutes ces vibrations peuvent faire en sorte que certains connecteurs se relâchent.
Les rétroviseurs doivent être adéquats. La règle est la suivante : lorsque vous êtes au volant, vous devez être en mesure de voir le flanc du VR au complet. Il existe des rallonges à miroir sur le marché si ceux de votre véhicule remorqueur ne suffisent pas.
Si le VR a plus de 2 mètres de largeur (6 pieds et demi), vous devez avoir l’un ou l’autre de ces deux dispositifs d’urgence à bord : un ensemble de 3 triangles réflecteurs ou 3 fusées éclairantes.
Les VR dont le poids excède 1300 kg (2900 livres) — incluant le cargo — doivent avoir leur propre système de freinage. Avec un VR plus léger, la règle est la suivante : si la masse nette de la caravane est supérieure à la moitié du poids du véhicule remorqueur, il faut qu’elle soit munie de freins aux roues portantes. Et n’oubliez pas que tous les véhicules (ou groupes de véhicules) qui pèsent plus de 3000 kg (6600 livres), incluant les personnes, l’eau et vos équipements et bagages, doivent s’arrêter aux aires de vérification des freins de la SAAQ en haut des pentes très longues et abruptes. Il y en a 13 au Québec, dans Charlevoix, Chaudière-Appalaches, sur la Côte-Nord, en Abitibi-Témiscamingue et en Outaouais.
Les réservoirs de propane et contenants d’essence doivent être positionnés à l’arrière du VR ou à l’avant d’une caravane, s’ils sont protégés avec des matériaux équivalents à un parechoc. Et sachez qu’on ne peut pas s’engager dans un tunnel ou sur un traversier avec plus de deux bonbonnes de propane. Il y a aussi des règles pour le butane, l’acétylène, l’essence ou tout autre gaz inflammable. Allez voir ici pour plus de détail.
Enfin, il faut connaître les longueurs maximales à respecter pour les ensembles de véhicule. En gros, c’est 23 mètres (75 pieds) pour véhicule remorqueur + caravane et 19 mètres (62 pieds) pour un ensemble de trois véhicules (véhicule remorqueur + caravane + remorque avec bateau par exemple).
J’ai également quelques conseils à donner pour dormir en sécurité dans votre VR. Des produits, des trucs et des astuces pour ralentir, dissuader et éloigner les voleurs et pour améliorer la sécurité et l’intégrité de votre motorisé ou caravane. Cet article fait le tour de la question. J’y parle de cadenas et de système de verrouillage, de traceurs GPS, de coffrets de sécurité, de systèmes de caméras ainsi que des principes de bases et des réflexes qu’il faut développer sur la route. Il y a aussi cette capsule qu’il faut voir absolument :
7. Itinéraires et recherche d’emplacements
En six ans sur la route, j’ai développé des trucs pour planifier mes itinéraires et trouver des emplacements de camping. Pour ceux qui se posent la question, je réserve très rarement mes emplacements à l’avance et on arrive à trouver des sites gratuits la plupart du temps.
Cet article de blogue fait la description complète de ma façon de faire. D’abord, il faut savoir que côté itinéraire, il faut avoir une ébauche, mais rien de coulé dans le béton. Il y a tellement d’impondérables sur la route, si tout est réservé à l’avance et organisé au quart de tour, votre itinéraire « béton » va vite devenir une source de stress! À moins de d’avoir que deux ou trois semaines de vacances ou de partir vers une destination où vous resterez plusieurs mois, je ne recommande pas vraiment de réserver longtemps à l’avance.
Avant de partir, je trace un itinéraire de base avec les destinations clés du voyage. Je fais ça avec Google Maps, tout simplement. Ensuite, je fais d’autres recherches pour enrichir les informations sur les destinations clés : les choses à voir et les lieux touristiques qui piquent ma curiosité ainsi qu’une liste de campings ou de sites de boondocking. Il y a deux applications essentielles pour ça : iOverlander et Allstays.
Il y a aussi un podcast pendant lequel je parle de la plus grosse erreur que tout le monde fait (ou presque) quand vient le temps de planifier un voyage en VR.
Sur la route et une fois arrivé à destination, il y a plusieurs sites web ou applications qui aident énormément comme Trip Advisor, Yelp et Pinterest. C’est sûr que ces applications et sites web exigent d’avoir un téléphone intelligent avec un bon forfait de données. Il y a aussi la question de l’internet mobile pour votre VR. On en parle au prochain chapitre.
8. Internet sur la route
Si vous utilisez votre VR que pour les vacances et les week-ends, vous pouvez facilement vous contenter de votre téléphone intelligent pour aller sur Internet, surtout si c’est seulement pour se servir de Google Maps, recevoir des courriels ou lire la météo et les actualités.
Mais si, comme nous, vous travaillez sur la route ou si vous voulez visionner de la musique ou des vidéos en streaming, ça prend une connexion Internet mobile.
Pour recevoir un service d’Internet mobile, il faut acheter un routeur (qu’on appelle souvent un hotspot dans le jargon) qui peut recevoir une carte SIM et qui crée un réseau wifi dans le VR. Vous pouvez ainsi y connecter tous vos appareils, tablettes, ordinateurs et téléphones comme lorsque vous êtes à la maison. Alcatel et ZTE proposent différents modèles très compacts et assez performants.
Il faut également avoir un fournisseur de service pour vous connecter. La plupart des compagnies comme Vidéotron. Bell ou Rogers offrent ce genre de forfait mobile ou « d’itinérance ». Là-dessus, j’ai beaucoup magasiné et la solution la plus flexible et la moins chère que j’ai trouvée pour le Canada, c’est Mission LTE.
En gros, Mission LTE vend des blocs de données. Ils offrent aussi des forfaits qui comprennent le routeur — qui vous appartient ensuite. Vous pouvez acheter le nombre de gigaoctets (Go) que vous désirez. Il n’y a pas de contrat mensuel ou annuel. Vous achetez les blocs de données et elles n’expirent jamais. Tout est très simple. Une fois qu’on passe notre commande en ligne ou par téléphone, on reçoit notre routeur par la poste. Il est déjà activé avec la carte SIM. Il ne reste qu’à charger la batterie, mettre l’appareil en fonction et l’utiliser. La vérification de votre consommation se fait très facilement sur leur site Web en utilisant votre numéro de client.
Le service de Mission LTE est valide partout au Canada. Ils ont également des forfaits spécifiques pour 15 ou 30 jours aux États-Unis. Plus de détails ici. En passant, vous pouvez utiliser le code promo PPLR20 pour un rabais lors de votre achat!
Pour améliorer la performance de la réception cellulaire, vous pouvez aussi vous équiper d’un « booster ». Cet amplificateur permettra de rehausser la qualité du signal du routeur de Mission LTE lorsque vous vous trouvez un peu loin des tours émettrices. J’utilise le Weboost Drive X RV. Regardez cette vidéo pour en savoir plus.
9. Assurances
Il y a quelques mois, on a fait un dossier très complet sur les assurances VR. Si vous n’avez jamais assuré un véhicule récréatif, ça vaut certainement la peine d’aller le lire. En gros, il y a trois choses qui déterminent le type et la « hauteur » de la couverture à prévoir : la fréquence d’utilisation du VR, les distances que vous pensez parcourir et vos destinations : seulement au Québec, ailleurs au Canada, aux États-Unis? Sachez d’ailleurs que si vous allez au Mexique, aucune compagnie d’assurances canadienne ne pourra vous offrir une couverture là-bas. Il faudra que vous contractiez une police avec un courtier mexicain. Si ça vous intéresse, allez lire cet article qui vous explique tout ce qu’il faut savoir avant de traverser la frontière du Mexique.
Au Québec, la SAAQ couvre les dommages corporels liés à un accident de la route. Il faut par contre se munir d’une assurance « responsabilité civile », qui offre une protection globale pour les dommages à autrui, qu’ils soient corporels ou matériels, et qui couvre les dommages de votre VR s’il est impliqué dans un accident dont vous ne seriez pas responsable.
Il faut aussi être couvert pour les accidents dont vous serez responsable ainsi que pour les délits de fuite. En gros, il faut se prémunir de deux types de couvertures : une protection « collision et reversement » et une autre pour les « accidents sans collision et renversement ».
Selon vos besoins — et votre portefeuille — il y a aussi les protections optionnelles et avenants pour couvrir à peu près tout : assurances tous risques pour les biens meubles et équipements à l’intérieur de votre VR, dédommagement des frais de déplacement, garantie additionnelle de rapatriement, service d’assistance routière, indemnisation sans dépréciation, couverture pour la période d’entreposage, etc. C’est important de bien évaluer ses risques, ses besoins et les détails de chaque couverture (franchises, limites et conditions. etc.). Il faut lire tous les petits caractères.
10. Voyager avec des chiens
Pour ceux qui ne le savent pas, Vale et moi, on vit à temps plein sur la route avec nos deux chiens : Mr Bond, notre carlin de 5 ans, et Snoopy, notre vieux et solitaire Keeshond. On les a adoptés bien avant notre première aventure sur la route et, au fond, c’est à cause d’eux qu’on a choisi d’acheter une roulotte. Avec un animal anxieux comme Snoopy et un autre avec un nez plat comme Mr Bond, les voyages en avion ne sont pas recommandés.
Si votre animal n’a pas le mal des transports, le VR est une solution idéale pour voyager. Une roulotte ou un motorisé, c’est comme une maison sur roue. Il s’y sentira chez lui et il aura ses jouets, son lit et toutes les choses qu’il connaît. Et, surtout, il vous aura, vous!
Il y a toutefois quelques petites choses qu’il faut savoir, surtout si vous allez aux États-Unis. Vous pouvez traverser les douanes américaines avec la nourriture de votre animal, mais seulement si elle est dans le sac d’origine non ouvert. Il faut que les agents frontaliers puissent lire la liste des ingrédients. Toute nourriture crue ou fabriquée à la maison sera confisquée. Et n’achetez pas les sacs de plus de 50 livres, ils ne sont pas autorisés.
Le certificat de vaccination contre la rage n’est plus obligatoire pour entrer aux États-Unis. Par contre, il l’est pour rentrer au Canada. Cliquez ici pour consulter la page Web de l’agence canadienne.
De nombreux campings autorisent les chiens, mais certains les refusent. Je vous conseille de vérifier avant d’arriver. Lorsque les chiens sont autorisés, il faut quand même s’assurer qu’ils ne dérangent pas le voisinage. Ils doivent aussi être gardés en laisse ou attachés en tout temps. Il faut aussi prendre soin de leur santé et leur confort, surtout quand on s’absente et qu’on les laisse seuls dans le VR. On donne beaucoup de trucs dans cet article de blogue.
Assurément, voyager avec des chiens demande un peu d’adaptation lorsqu’on est sur la route. Il faut s’arrêter plus souvent pour leurs besoins et pour leur faire dépenser un peu d’énergie. Il faut aussi bien les attacher. Vale nous en parle dans cette capsule :
Enfin, il faut aussi prévoir une protection contre les tiques et les puces, surtout lorsqu’on se rend dans les états du sud comme la Floride, le Texas ou la Californie. Nos chiens ont malheureusement été infestés par les deux types de bestioles : des tiques et des puces! Et croyez-moi, il n’y a qu’un seul produit qui fonctionne vraiment. C’est le K9 Advantix de Bayer.
Voilà, c’est ici que notre Bible du VR 101 se termine. Si cet article ou les autres sources d’information que j’ai mis en hyperlien n’ont pas répondu à toutes vos questions, n’hésitez pas à me relancer dans les commentaires.
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