ESCAPADE D’HIVER EN OUTAOUAIS
Dernière mise à jour : 18 nov. 2022
Au milieu du mois de janvier, on a passé trois jours dehors, avec les joues rouges et le cœur léger, dans la belle région de l’Outaouais, un coin du Québec dont on ne parle pas assez, selon moi. L’Outaouais, c’est bien sûr la grande ville d’Ottawa-Gatineau, le Casino du Lac-Leamy, les bons restaurants et les musées. Mais l’Outaouais que Vale et moi préférons, c’est celle des forêts et des lacs qui composent le vaste terrain de jeu qui s’étend au nord et à l’ouest de la région. C’est assurément un des plus beaux coins du Québec, où le terme « grande nature » prend tout son sens.

700 livres de puissance
La première étape de notre escapade était dans le secteur d’Otter Lake, un petit village tranquille entouré de lacs sur la route 301, à 75 minutes de Gatineau. Notre destination nous excitait tous les deux : on s’en allait faire une excursion en traîneau à chiens chez Escapade Huskimo. Ça commençait fort!

Escapade Huskimo, c’est une formidable entreprise familiale qui offre l’expérience de la conduite d’un traîneau à chiens. Vous avez bien lu, ce n’est pas une petite sortie « pépère », enfouis sous une couverture à se faire tirer : on conduit le traîneau!
On est arrivés vers la fin de l’après-midi. Ça nous a permis d’aller finaliser notre inscription au Lodge Escapade Huskimo , la petite auberge de la propriété. C’est très intime, il n’y a que trois chambres. C’est moderne, luxueux et très bien équipé : cuisine partagée, salon avec foyer et sous-sol avec salle de jeux et spa.
Notre activité était réservée pour le lendemain. On a donc profité des dernières heures de clarté pour visiter les installations et aller voir les superbes huskies! Vous savez combien on aime les chiens. Ceux-là sont vraiment adorables, ils sont enjoués, se laissent caresser et profitent de toutes les occasions pour nous donner une grosse dose d’amour à leur façon, c’est-à-dire en nous laissant une marée de bave sur le visage.
On a assisté à l’activité « sprint » : une séance de « course » en mode full pin. C’était vraiment très spectaculaire : 700 livres de puissance attelées au traîneau qui glisse dans la neige folle sous les commandes du musher, le meneur de chien. Wow!
Après avoir aidé à nourrir les chiens avec de gros blocs de viande congelée, on est rentrés à la chaleur du Lodge pour savourer un excellent repas que les propriétaires avaient commandé d’un restaurant de la région, L’Huile d’Olive. Il ne nous restait qu’à réchauffer les plats et à les savourer. Un repas mémorable : potage au brocoli, émincé de poulet avec sauce au Jack Daniel’s pour moi et filet de porc avec sauce au sirop d’érable et whisky pour Vale. Je ne sais pas pour vous, mais manger un repas gastronomique concocté par un chef quand on est en pleine nature et loin de tout… on dirait que c’est encore meilleur.

Le lendemain, c’était une vraie journée d’hiver. Il faisait froid et il neigeait — on prévoyait 40 centimètres : le set up parfait pour notre excursion de 15 km. On était fébrile. Le musher a commencé par nous donner une petite formation : comment atteler les chiens, la liste des commandes vocales et comment se comporter sur les patins du traîneau. Quand ça monte ou quand la neige est fraîche comme ce jour-là, il faut parfois aider les chiens en poussant d’un pied, comme en skate. À l’inverse, dans les pentes descendantes, c’est bon d’appuyer sur le frein pour ralentir le traîneau et faire en sorte qu’il ne « rattrape » pas les huskies.
C’était formidable, c’était inoubliable. J’ai conduit l’attelage durant la première moitié du parcours et Vale a pris les commandes pour la deuxième. Celui qui ne conduisait pas prenait place dans le traîneau. Le musher ouvrait la marche en motoneige. Quelle belle activité! L’itinéraire chemine dans le bois et ce jour-là, avec la neige qui tombait, le paysage était féerique. C’était sportif, c’était spectaculaire, c’était trippant.
Mais le plus beau dans tout ça, c’était d’entendre et de voir le plaisir qu’avaient ces sept adorables et courageux huskies. Les deux chiens de tête, Vega et Porto, avaient l’air d’avoir une réserve inépuisable d’énergie. D’ailleurs, le musher attèle toujours ces deux-là en dernier parce qu’ils sont tellement excités et impatients qu’au moment où ils sont attachés, ça motive les cinq autres chiens et ça décolle! Kinook, un des deux chiens de l’arrière, était trop drôle. Dans les pentes, il n’arrêtait pas de nous regarder avec l’air de dire : « Allez! poussez donc, maudits paresseux! ».
Les quinze kilomètres ont passé vraiment trop vite! Mais bon, mine de rien, avec la formation et les préparatifs de la randonnée, il s’était passé trois bonnes heures et on devait reprendre la route pour la deuxième étape de notre séjour : une séance en pleine nature, seuls au fond des bois.
Le chalet Ruthledge
Être seuls au fond des bois ne veut pas dire « être dans la misère » au fond des bois! On avait une réservation au chalet Le Ruthledge, dans la municipalité de La Pêche, au sud d’Otter Lake. L’idée, c’était de s’offrir une soirée en amoureux, loin de tout, mais avec les avantages d’un endroit luxueux pour se donner un petit répit du LOKI, qu’on adore, mais qui reste quand même un peu spartiate.

Déjà, au premier coup d’œil, on a été époustouflés. Le Ruthledge est un superbe chalet de trois étages en bois « pièce sur pièce » construit sur un promontoire devant un superbe lac. Un design rustique et moderne à la fois. Ça me rappelait notre première maison. Ceux qui ont lu notre livre savent de quoi je parle : la maison dans la basse-ville de Québec qu’on a rénovée de A à Z. Elle était « pièce sur pièce » elle aussi.

Le chalet se trouve sur un terrain de 4 acres avec 860 pieds de façade sur le lac Ruthledge. C’est un endroit très peu fréquenté, donc tranquille et en plein nature. Idéal pour faire des randonnées pédestres, de la raquette, du kayak, du canot ou tout simplement se reposer.