Tout vendre pour devenir nomade : une mauvaise idée?
- PRÊTS pour la route
- 29 mars
- 4 min de lecture

Spoiler : pas forcément… mais ça dépend de comment on le fait.
Quand Valérie et moi avons décidé de tout vendre pour partir sur les routes à temps plein, on rêvait de liberté, de paysages grandioses, de vie simple. Et on a eu tout ça. Mais il faut aussi parler de ce qu’on ne voit pas toujours passer sur les réseaux : les défis, les risques, et surtout les réalités financières que ça implique.
Dans cet article, je veux vous partager notre histoire, nos réflexions, nos erreurs, et surtout des pistes concrètes pour ceux qui rêvent de prendre la route, mais qui veulent le faire sans se mettre dans le trouble.
Notre histoire : de la maison au nomadisme
En 2016, on avait une maison à Québec, une roulotte qui prenait la poussière, et un rêve : faire un long road trip à travers l’Ouest canadien. Sauf qu’entre le boulot de Valérie, mon emploi de courtier hypothécaire (à l’époque), les factures, les obligations… ce rêve semblait toujours hors d’atteinte.
Puis un jour, on a vu des gens sur les réseaux sociaux qui vivaient dans leur véhicule. Ça nous a frappés : "Et si c’était possible pour nous aussi?"
C’est là que l’idée est née. On a commencé par une première étape plus prudente : louer notre maison pendant un an pour partir sur la route. Cette expérience a été révélatrice. On a goûté à la liberté, mais aussi à l’anxiété de laisser notre maison entre les mains d’inconnus. Après un retour à la vie sédentaire, on s’est vite ennuyés… et c’est là qu’on a pris une décision plus radicale : tout vendre pour devenir nomades à temps plein.
Vendre sa maison : les risques à long terme
Vendre sa maison peut sembler logique quand on veut partir pour de bon. Moins d’attaches, moins de factures, plus de liberté. Mais attention : sur le plan financier, ce n’est pas toujours un bon move.
Prenez notre exemple : la maison qu’on a vendue à Québec a pris plus de 100 000 $ de valeur pendant les années de la pandémie. Si on voulait aujourd’hui racheter un bien équivalent… ce serait presque impossible.
Et il ne faut pas oublier que nos véhicules, eux, ne prennent pas de valeur. Ils s’usent, ils brisent, ils demandent de l’entretien. Et vivre à temps plein dedans, ça les use encore plus vite.
Bref, tout vendre peut nous éloigner, parfois de manière irréversible, du niveau de vie qu’on avait avant. Et ça, il faut le savoir avant de se lancer.
Pour voir l'épisode complet sur ce sujet:
Comment faire une transition financièrement responsable
Heureusement, il y a des moyens de se préparer et de limiter les risques :
Mettre de l’argent de côté : le profit de la vente de notre maison, on l’a gardé précieusement pour pouvoir racheter un jour. Ne touchez pas à ce coussin financier.
Entreposer intelligemment : on a acheté une remorque fermée pour stocker nos objets importants chez la mère de Valérie. Moins cher que du stockage mensuel, et on gardait nos souvenirs et biens essentiels à portée de main.
Maintenir ses revenus : c’est essentiel. Être nomade ne veut pas dire vivre gratuitement. L’essence, les campings, les restos, les activités… ça monte vite. Il faut continuer à gagner de l’argent — idéalement au même niveau qu’avant.
Nomade ≠ vacances
Beaucoup voient la vanlife comme des vacances infinies. Mais si vous partez avec cette mentalité, vous allez vous ruiner. Il faut rapidement comprendre que c’est un mode de vie, pas un voyage temporaire.
Oui, c’est tentant de s’offrir un resto de temps en temps, de faire des activités, d’acheter plein d’accessoires pour sa van. Mais il faut garder une rigueur budgétaire, et savoir que vos dépenses ne vont pas forcément baisser : elles vont simplement changer de colonne.
Moins, c’est mieux
Quand on a pris la route, on a emporté beaucoup trop de choses. Résultat? Deux grosses boîtes d’objets inutilisés renvoyées par la poste après deux mois…
Mon conseil? Partez léger. Équipez-vous au fil du temps, selon vos vrais besoins. Ce que vous voyez sur YouTube ou Instagram, c’est souvent du "beau" ou de l’optionnel. Vivez un peu sur la route et voyez ce qui vous manque vraiment.
Un pied à terre : utile, mais à quel prix?
Après plusieurs années à temps plein sur la route, on a réalisé qu’avoir un pied à terre, c’est précieux. Pour se reposer, retrouver sa famille, avoir un lieu stable en cas de besoin (santé, paperasse, pandémie, etc.).
Mais ça a un coût. Aujourd’hui, on a trouvé notre compromis : un petit 3½ abordable près de nos proches, qu’on utilise entre deux aventures. Pas de pelouse à tondre, pas de chalet à entretenir. Juste un endroit à nous pour souffler.
Vivre ses rêves, avec lucidité
Je ne regrette rien. La vie nomade nous a offert des expériences incroyables. Mais je ne veux pas vous vendre un rêve qui pourrait tourner au cauchemar financier.
Avant de tout vendre, testez. Louez un VR. Essayez de travailler sur la route. Voyez si vous aimez vraiment ça au quotidien — pas juste pendant deux semaines de vacances.
Et surtout, soyez prêts. Financièrement, mentalement, logistiquement. Parce que ce choix, aussi excitant soit-il, change toute une vie.
En résumé :
Tout vendre, ce n’est pas mauvais… si c’est fait intelligemment.
Testez avant de vous lancer.
Mettez de l’argent de côté et prévoyez une porte de sortie.
Maintenez vos revenus et votre rigueur budgétaire.
Partez léger, et évitez d’amener trop de stock inutile.
Considérez un pied à terre, surtout pour les moments de pause.
Et surtout… faites-le pour les bonnes raisons.
Parce qu’en fin de compte, même si ce n’est pas la meilleure idée sur le plan financier… ça peut être la meilleure idée pour votre bonheur.
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